TVA sociale

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Re: TVA sociale

Messagede Lou Landès » 10 Jan 2012, 14:14

Les "années De Gaulle" et la IV° République sont deux mondes différents.
A moins que tu veuilles parler de quelques mois en 1945-46 ; qui ne font précisément pas partie de la IV°, car antérieurs à sa Constitution.
Mais pour ces années-là,
Année/Inflation/Indice cumulé
1969 6.5 % 345
1968 4.5 % 324
1967 2.7 % 310
1966 2.7 % 302
1965 2.5 % 294
1964 3.4 % 287
1963 4.8 % 277
1962 4.8 % 265
1961 3.3 % 253
1960 3.8 % 244
1959 6,0 % 236

http://france-inflation.com/inflation-depuis-1901.php
qui sont incluses dans les "30 Glorieuses", et qui ont vu l'Etat rembourser les dettes nées de la guerre et de la Reconstruction, les dirigeants n'ont pas à rougir de ce qu'ils ont fait.

Il est permis d'en redemander !
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Re: TVA sociale

Messagede Willsdorf » 10 Jan 2012, 15:40

Ca reste largement inférieur aux années précédentes.

Si le niveau des dépenses de l'Etat était acceptable sous la IVe et si le crédit coulait tant à flots et l'inflation était acceptable, De Gaulle n'aurait pas eu à mettre en place un plan de rigueur dès son arrivée au pouvoir ni à devoir stopper la création de monnaie par la Banque de France:

Ce qui se fait, c'est tout bonnement stabiliser notre situation financière, monétaire, économique, arrêter la descente aux abîmes de l'inflation, nous assurer la base sur laquelle nous pourrons construire notre aisance et notre puissance.

En dépit du supplément de charges que nous venons d'assumer pour la pacification et la mise en valeur de l'Algérie, le développement de l'énergie atomique, la construction immédiate d'un bon nombre de nouveaux logements, nous entendons maintenir le rapport entre les recettes et les dépenses publiques exactement au chiffre prévu. En même temps nous voulons arriver à équilibrer nos échanges, tout en important ce qu'il faut, en fait de matières premières, pour que notre industrie ait de quoi poursuivre son expansion. Enfin nous sommes résolus à empêcher la montée des prix afin que le niveau de vie ne subisse pas de diminution.

Les mesures prises par le gouvernement ont toutes pour but cette stabilisation. L'emprunt, grâce à la confiance d'innombrables souscripteurs, nous évite d'avoir à recourir aux avances de la Banque de France et a mis aux caves de celle - ci assez d'or pour que le règlement de nos importations soit assuré au cours des prochains mois.

1er août 1958
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Re: TVA sociale

Messagede Lou Landès » 10 Jan 2012, 19:14

Finalement, nous sommes d'accord.
:)
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Re: TVA sociale

Messagede Saturnin » 10 Jan 2012, 21:19

Willsdorf a écrit:
Saturnin a écrit:J'ai vécu une bonne partie de ma prime enfance dans la fin des trente glorieuses, quand un cyrard ancien général avait commencé une carrière de dictateur à soixante-sept ans, qu'un normalien lettres lui avait succédé et qu'un polytechnicien était rue de Rivoli à l'Économie et aux Finances et où :
- on imprimait des billets

C'est justement quand ce dictateur de 65 ans est arrivé au pouvoir que après 58, sous conseil de Rueff (un Polytechnicien !) et de Pinay, la France a limité en pratique l'émission de billets par la Banque de France. C'était au contraire sous la IVe République que l'inflation était régulièrement à deux chiffres.

Le contrôle des prix était une pratique à l'Est. Lorsque le prix de vente, fixé par des bureaucrates, était inférieur au prix de prix de production, eh bien les magasins étaient vides, ce qui a donné un fameux sketch des Inconnus sur les Chiffres et les lettres en polonais.

Lorsqu'un gouvernement impose à un patron de payer un employé non-qualifié (donc qui produit une très faible valeur ajoutée) à un niveau plus élevé, la marge est faible. Et bien si il n'y gagne presque rien, il embauchera moins. Si on met le Smic à 1700 euros (proposition loufoque du Front de Gauche), un mec sans aucune qualification aura un peu de mal à trouver un emploi du type plongeur dans un restaurant ou veilleur de nuit, à moins de travailler au noir. On se demande pourquoi le marché du travail est plus fluide au Royaume-Uni ou en Allemagne, où le salaire minimum est plus faible, ou uniquement sectoriel.


L'inflation est forte sous Pétain et Auriol, elle est modérée sous Coty ; 1958 est mauvaise.
http://france-inflation.com/graphique-i ... s-1901.php

Le contrôle des prix a existé très largement jusqu'en 1977 (Monory, le garagiste servant de prétexte "la terre et le garage qui ne mentent pas", façon Reagan ou Thatcher, marionnettes à main dans le fondement et gouaille écrite par des gagmen suffisante pour discours de campagne, aux crétins qui gouvernaient pour lui, comme plus tard Bérégovoy).

Pendant les trente glorieuses, on contrôlait les prix. Depuis 1973, c'est la dèche et le libéralisme qui prgresse chaque jour de son pas victoirieux vers les lendemains qui chantent de l'Europe et du monde mondial de nabotminc, Bourlanges, conbandit et autres. La France de Colbert qui est la première puissance économique européenne qui déplaît tant aux minets de 48 kg tout mouillés avec leur petit "master" en "économie" à l'université de Trouvisy-25 avec leurs mèches, leur pulls jaunes et leurs mocassins à glands en guise de compétence, la France de Colbert, c'est celle où l'avocat joué par Jean Rochefort doit obtenir une patente du roi à Angélique pour qu'elle ouvre un salon de chocolat. Et la France des 'physiocrates', des laissez-faire et let the sun shine in, c'est celle qui coule Louis XVI et fait couper la tête à nos élites. Cette réalité, évidente, que la France n'a été grande, puissante, et économiquement forte, que lorsque l'Etat était à la fois fort et intelligent (ce qui exclut, tout le monde l'aura compris, les nationalisations de l'idiot Mitterrand, qui n'avaient pour but -- tactique hégélienne en deux temps -- que de préparer les "privatisations" qui, couplées à la suppression du contrôle des changes (1er juillet 1990) ont permis à S c h l o m o Goldman de racheter les entreprises qui appartenaient encore en avril 1981 à des Robert Martin et des Raymond Tartiflard.

Le Smig était indexé sur les prix, le Smic l'a remplacé pour tenir compte de la croissance, qui, dans ces années heureuses, était largement supérieure. Evidemment que si on augmente la masse monétaire, les salaires, etc. plus vite que la croissance, ça ne marche pas ! Evidemment que quand on passe de 39 heures à 35, soit une augmentation de 11,4% du salaire horaire, alors que la croissance est pénible, ça ne marche pas ! Evidemment.

En tirer comme "loi" que ça ne doit pas augmenter "en soi" est ridicule. C'est la croissance qu'il faut relancer, pas ce qui en découle qu'il faut freiner.

Quand il y a de la croissance, on a besoin d'une masse monétaire plus élevée, qui, si elle suit la croissance, n'est pas inflationniste, pas plus que le salaire moyen ou minimum en l'est s'il n'augmente pas plus vite que la croissance.

Willsdorf a écrit:
Saturnin a écrit:cyrard normalien polytechnicien blablabla

J'ai entendu parler d'un tout jeune Polytechnicien qui a bossé pour une filiale de ... un paon de ses diplômes... débarqué ...


Bla bla.

Qui a fait la croissance des 30 glorieuses ? Des pétasses d'IEP/Assas avec mèches et petits tailleurs flashys présentant des émissions sur LCI, I-télé ou LCP en répététant les trois à dix mots qu'elles ont retenu d'une des milliers d'articles-bourrages-de-crâne écrits dans les hebdos à papier glacé par Attali ou d'autres cousins du célèbre New-Yorkais Goldman Sachs, ou bien les gens qui ont fait des fusées, des Airbus, des TGV, des machines à laver (oui, aussi), des chars d'assaut, des bâtiments de la DCN, le France, des trains d'avant les TGV (e pericoloso sporgersi), des 4 CV, des Aronde, des Dauphine, des AMi 6, des 403, le CNIT, le Parc des princes, Rungis, Orly, Roissy, etc ? Hein ?

Et d'où sortent majoritaiment les empaffés qui se disent 'économistes', ont fini par peupler tous les hémicycles et ministères, qui ne savent pas compter, qui additionnent des pourcentages quand il ne faut pas, qui ne savent pas dire à Bourdin combien font 7 fois 8, et qui ont pris toutes les mesures criminelles depuis 1973 ? Parce qu'hélas, le normalien qui n'a pas du tout résisté entre 40 et 44, qui est allé gagner de l'argent chez R.F. (Rothschild frères, pas République française) et que de Gaulle a été obligé de prendre a fait la politique qu'on lui dictait, et que la substitution des gens intelligents par des imbéciles est une composante essentielle du programme mondialiste. Morano, Copé, Chatel, Lefebvre, Douillet, Nagy-Bocsa. Non seulement il faut détruite l'école pour former des imbéciles consommateurs qui goberont la propagande et n'auront pas d'esprit critique, mais il faut empêcher que quelques gouvernants intelligents puissent un jour renverser la vapeur : pour ça, on fait élire les plus idiots. Exercice ailleurs qu'en France : comparer un discours de John Fitzgerald Kennedy, le dernier président américain avec une certaine envergure intellectuelle, avec ceux de GWB ou de Tom Obama. On l'a assassiné et les gens intelligents ont reçu le message cinq sur cinq : ils laissent l'A i p a c choisir les idiots à brushing et MA de Law ou MBA de Arsehole State University qui seront élus. Tiens, une chaîne dont je n'avais pas coupé le son complètement parle à côté de la ville d'Auch et d'une autre qui s'appelle Vitz. J'ai l'impression d'avoir déjà entendu ça, faut absolument que je regarde ; et puis après j'irai lire les quinze livres de ptiminc et rabbittali pour penser correctement en matière économique. Je ne voudrais pas que les enfants me jettent des tomates dans la rue, j'ai un intense besoin de normalité..
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Re: TVA sociale

Messagede Willsdorf » 10 Jan 2012, 23:02

Saturnin a écrit:Quand il y a de la croissance, on a besoin d'une masse monétaire plus élevée, qui, si elle suit la croissance, n'est pas inflationniste


Oui, mis à part le fait que c'est l'inverse (chez les keynésiens voire chez Friedman, la création monétaire génère la croissance), ça s'appelle construire de la croissance sur du vent. Chercher le mot 'bulle' dans un dictionnaire. C'est le schéma de la période américaine du milieu des années 20: forte création monétaire, forte croissance, et les prix se stabilisent grâce aux deux informations contradictoires. La toute nouvelle Réserve fédérale, émanation des Rothschild et JP Morgan, génère une forte création monétaire en créant du crédit à partir de rien. Les 'roaring twenties' sont alors considérées comme une période d'expansion sans fin. Jusqu'à un fameux jeudi noir.
Greenspan a eu la même idée après l'éclatement de la 'bulle internet': baissons les taux d'intérêt, imprimons du papier, ça fera de la croissance. Oui, ça a marché quelques années, à peu près la durée de deux mandats Bush: forte croissance, inflation masquée par la croissance* et puis l'édifice qui reposait sur une gigantesque masse de crédit s'est écroulé. Le sophisme selon lequel l'investissement est une fin en soi et qu'il fallait l'encourager avec de l'argent gratuit n'a pas marché.
Mais puisque tu aimes les références où il y a des dentelles, on peut aussi aller plus loin: pendant la Régence, John Law, saturniste patenté, avait fait croire qu'augmenter la masse monétaire rendrait tout le monde très riche. Effectivement, la compagnie du Mississippi avait connu un essor extraordinaire, et on peut parler de prospérité du pays pour quelques temps. Jusqu'au jour où quelques malins se sont mis à retirer leur argent de la banque...
En somme, Keynes et ses sbires ont produit une oeuvre intéressante pour un politicard: comment générer un cycle économique. Ca marche très bien pendant un court mandat, tant qu'on en récolte les fruits**. Par contre, il faut prier pour que le château de carte ne s’effondre pas pendant son propre mandat. Avec un peu de chance, l'histoire retiendra que c'est le successeur qui était incapable...

Mais il y a lieu de se poser une question: une monnaie assurée par de l'or, comme ça a été le cas pendant des millénaires partout dans le monde, est-ce le diable économique ?

*le prix du pétrole et des matières premières joue ici un rôle de décodeur: sur l'ancien forum, j'avais fait un post sur le lien entre inflation et prix du pétrole, je pense que c'est suffisamment récent pour qu'on se rappelle de l'idée.
** http://www.youtube.com/watch?v=34pQsHwN9iI
Pendant les trente glorieuses, on contrôlait les prix.

Contrôle des prix qui n'a de sens que si il suit en fait l'équilibre du marché ! Et l'échec de cette politique a été patent: le seul effet de la loi du contrôle des loyers de 1948, ça a été.. une pénurie des logements concernés par la loi ! Même phénomène lorsque les gouvernements ont tenté de contrôler les prix à la pompe lors du premier choc pétrolier, les station-service ont fermé. Là encore, on peut remonter plus loin, en citant l'inflation des Assignats sous la Révolution: les débiles de la Convention n'avaient pas réalisé que les prix montaient à cause de la planche à billets, alors ils ont eu l'idée lumineuse d'instaurer la loi du 'maximum général' limitant le prix du blé (sous peine de mort, hein, c'étaient de vrais bolchéviques avant l'heure). Résultat: les producteurs ne sont pas mort sur l’échafaud, mais c'est la population qui mourrait de faim. L'histoire économique est pleine de ce genre de pratiques idiotes. Soit le contrôle suit l'évolution du marché (équilibre offre/demande), et ne sert donc à rien dans l'absolu, soit on ferme.

qui ont pris toutes les mesures criminelles depuis 1973 ? Parce qu'hélas, le normalien qui n'a pas du tout résisté entre 40 et 44, qui est allé gagner de l'argent chez R.F. (Rothschild frères, pas République française) et que de Gaulle a été obligé de prendre a fait la politique qu'on lui dictait

Oh non, encore l'antienne sur la loi de 73 ? Déjà évoqué 25 fois sur l'ancien forum. Si c'est pour faire du quantitative easing à la Ben Bernanke, non merci. http://www.youtube.com/watch?v=MBL7Pot-ydA

minets de 48 kg

Pas loin, à 35 kg près.

salaire moyen ou minimum en l'est s'il n'augmente pas plus vite que la croissance.

Dingue que malgré tes beaux diplômes tu ne saches pas lire. Je parlais du salaire minimum légal, et son rôle négatif sur l'embauche des gens non-qualifiés ! Oui, parce que dans le monde réel, tout le monde n'est pas polytechnicien. Va dire au mec qui distribue des journaux gratuits en bas à ta station de métro que, croissance ou pas, on va mettre demain le Smic à 2000 euros, c'est à dire qu'on va forcer son patron à le payer plus pour la même faible valeur ajoutée qu'il produit.. même lui comprendra qu'il y a un truc qui cloche. Parce qu'un métier, ça disparaît: des pompistes ou des ouvreuses de cinéma, on n'en trouve plus des masses de nos jours.

j'irai lire les quinze livres de ptiminc et rabbittali

Enorme: http://www.attali.com/actualite/blog/ma ... linflation
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Re: TVA sociale

Messagede Saturnin » 11 Jan 2012, 23:45

Willsdorf a écrit:
Saturnin a écrit:Quand il y a de la croissance, on a besoin d'une masse monétaire plus élevée, qui, si elle suit la croissance, n'est pas inflationniste


Oui, mis à part le fait que c'est l'inverse (chez les keynésiens voire chez Friedman, la création monétaire génère la croissance), ça s'appelle construire de la croissance sur du vent. Chercher le mot 'bulle' dans un dictionnaire. C'est le schéma de la période américaine du milieu des années 20: forte création monétaire, forte croissance, et les prix se stabilisent grâce aux deux informations contradictoires. La toute nouvelle Réserve fédérale, émanation des Rothschild et JP Morgan, génère une forte création monétaire en créant du crédit à partir de rien. Les 'roaring twenties' sont alors considérées comme une période d'expansion sans fin. Jusqu'à un fameux jeudi noir.
Greenspan a eu la même idée après l'éclatement de la 'bulle internet': baissons les taux d'intérêt, imprimons du papier, ça fera de la croissance. Oui, ça a marché quelques années, à peu près la durée de deux mandats Bush: forte croissance, inflation masquée par la croissance* et puis l'édifice qui reposait sur une gigantesque masse de crédit s'est écroulé. Le sophisme selon lequel l'investissement est une fin en soi et qu'il fallait l'encourager avec de l'argent gratuit n'a pas marché.
Mais puisque tu aimes les références où il y a des dentelles, on peut aussi aller plus loin: pendant la Régence, John Law, saturniste patenté, avait fait croire qu'augmenter la masse monétaire rendrait tout le monde très riche. Effectivement, la compagnie du Mississippi avait connu un essor extraordinaire, et on peut parler de prospérité du pays pour quelques temps. Jusqu'au jour où quelques malins se sont mis à retirer leur argent de la banque...
En somme, Keynes et ses sbires ont produit une oeuvre intéressante pour un politicard: comment générer un cycle économique. Ca marche très bien pendant un court mandat, tant qu'on en récolte les fruits**. Par contre, il faut prier pour que le château de carte ne s’effondre pas pendant son propre mandat. Avec un peu de chance, l'histoire retiendra que c'est le successeur qui était incapable...

Mais il y a lieu de se poser une question: une monnaie assurée par de l'or, comme ça a été le cas pendant des millénaires partout dans le monde, est-ce le diable économique ?

*le prix du pétrole et des matières premières joue ici un rôle de décodeur: sur l'ancien forum, j'avais fait un post sur le lien entre inflation et prix du pétrole, je pense que c'est suffisamment récent pour qu'on se rappelle de l'idée.
** http://www.youtube.com/watch?v=34pQsHwN9iI


Bon, la bulle exemplaire avant 1789, c'est les tulipes en Hollande, la rue Quincampoix, c'est plus qu'une bulle, c'est une escroquerie, comme Panama. La "bulle internet" est à cet égard plus proche, puisque les agents sont, en théorie classique, censés être parfaitement rationnels, il va de soi qu'il faut être zinzin pour valoriser des zillions une valeur actuelle nette de cash flow futurs qu'on peut évaleur dans une certaine fourchette. Mais tout cela n'a rien à voir avec du keynésianisme. C'est même l'extrême inverse. Quand la valeur spéculative l'emporte sur la valeur de marché proprement dite, eh bien on est dans l'économie casino mise en place depuis les annés 70.

Une blague pour illustrer.

- Allô David ? C'est Schlomo. Dis-moi, j'ai un camion, 3000 jeans, 18 euros le jean, ti me les prends ?
- Ok, je te les prends.

- Allô Samuel ? C'est David. Dis-moi, j'ai un camion, 3000 jeans, 25 euros le jean, ti me les prends ?
- Ok, je te les prends.

- Allô Gad ? C'est Sam. Dis-moi, j'ai un camion, 3000 jeans, 38 euros le jean, ti me les prends ?
- Ok, je te les prends.

- Allô Jean-Christophe ? C'est Gad. Dites-moi, j'ai un camion, 3000 jeans, 47 euros le jean, vous me les prenez ?
- Bon, d'accord, je vous les prends.

- Allô Gad ?
- Oui.
- C'est Jean-Christophe, dites-moi, j'ai reçu les jeans à l'hypermarché. Je les ai regardés : ils n'ont qu'une jambe !
- Et alors ? C'est pas des jeans pour les porter, c'est des jeans pour les revendre !

Ton discours sans queue ni tête est un parfait exemple d'un enfilage de perles avec des mots "qui font économiques" mais tu serais bien en peine d'expliquer en quoi la rue Quincampoix est "keynésienne", le rapport avec la propension marginale à consommer et où sont les multiplicateurs, justement pour des gens qui investissent au lieu de consommer. Venir traiter ensuite Greenspan de keynésien, fallait oser. On baigne dans le monétarisme de cet idiot de Friedmann, qui expliquait en gros dans "la liberté du choix", en 76, parcouru à l'époque, que les USA étaient un pays socialo-communissss -- depuis l'élection de Reagan.

Tu ne confondrais pas G avec le masse monétaire des fois ? G -- stands for Government -- n'affecte en rien le marché monétaire, c'est du transfert, period.

L'exemple classique du besoin de monnaie non satisfait, c'est les cigarettes dans les camps de prisonniers (et à propos de la même période je me rappelle encore ma maman qui me disait que son père, non fumeur, échangeait les bons de tabac pour qu'elle ait plus de viande que ce qui était accordé aux "J3"...)

En voici la version modernisée au pays de Milton Friedman, Bloomberg et MSNBC :
http://www.youtube.com/user/TheOnion#p/ ... 2IYIJc1f00
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Re: TVA sociale

Messagede Willsdorf » 12 Jan 2012, 00:29

Saturnin a écrit:Ton discours sans queue ni tête est un parfait exemple d'un enfilage de perles avec des mots "qui font économiques" mais tu serais bien en peine d'expliquer en quoi la rue Quincampoix est "keynésienne", le rapport avec la propension marginale à consommer et où sont les multiplicateurs, justement pour des gens qui investissent au lieu de consommer. Venir traiter ensuite Greenspan de keynésien, fallait oser. On baigne dans le monétarisme de cet idiot de Friedmann, qui expliquait en gros dans "la liberté du choix", en 76, parcouru à l'époque, que les USA étaient un pays socialo-communissss -- depuis l'élection de Reagan.


Ok, puisque les réponses rapides et méprisantes sont de mise: je savais que tu ta culture économique était assez médiocre, avec ta façon de ressortir les vieux trucs du net sur 'la loi de 73' (trouvés probablement en surfant sur le site de Chouard ou d'Asselineau), et en postant des vidéos minables qui disaient qu'il fallait 'que la banque de France prête à l'Etat à taux zéro' (avec quel argent ?) tout en disant qu'il était scandaleux de créer du crédit à partir de rien. J'avais fait des remarques polies à l'époque, restées sans réponse.
Mon post ne concerne pas le kéynésianisme en particulier, mais l'interventionnisme étatique dans la création monétaire à l'origine des cycles économiques. http://mises.org/books/desoto.pdf pour trouver de quoi réfléchir en la matière (c'est édité en français en bien plus court, mais je n'ai pas de pdf ; c'est en tout cas ce qui a servi à mon 'enfilage de perles': monétaristes, affaire de la rue Quincampoix, qualifiée de proto-keynésienne, etc. c'est très complet, et ça se critique autrement que d'un revert de main comme tu le fais -par ignorance). Quant au rapport avec Friedman (qui a toujours été orthographié avec un seul n), c'est qu'il est, notoirement, favorable à la manipulation de la monnaie -pour un tendance à l'augmentation bien sûr. Un seul exemple: il considérait que la Fed aurait dû injecter plus de crédit pour parer à la Grande dépression. Si c'est du laissez-fairisme, je suis le pape.
Quant à 'l'économie de casino', si la bulle spéculative sur l'immobilier des années 2000 et les subprimes viennent du marché, là encore je suis le pape. Le papa de Fannie et Freddie, c'est Washington, pas Wall Street. Pour reprendre ton schéma de 'La Vérité si j'mens', c'est comme si le gouvernement assurait des prêts de gens insolvables qui achètent ces jeans unijambistes puis revendait ces obligations en les présentant comme sûres. C'est le marché ça ? Je reprends ton dialogue:
-Allo, M. le ministre, ce sont des obligations pourries qu'on revend !
-Et alors ? L'important c'est C+I, tout va bien !
La qualification d'économie de casino devient encore plus ridicule avec le 'too big to fail' : on n'a jamais vu un casino renflouer les clients qui perdent, si gros soient-ils. C'est de la ploutocratie économique, ça, pas du marché libre.

Tu ne confondrais pas G avec le masse monétaire des fois ? G -- stands for Government -- n'affecte en rien le marché monétaire, c'est du transfert, period.

Non, c'est G pour 'gag' dans cette affirmation. Voir premier paragraphe plus haut.

Une réponse du type non-échappatoire (du genre je raconte l'enfance de mon grand père pour enfumer le monde) sur le blocage des prix et le salaire minimum aurait été appréciée.
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Messagede Willsdorf » 12 Jan 2012, 12:28

Saturnin a écrit:L'exemple classique du besoin de monnaie non satisfait, c'est les cigarettes dans les camps de prisonniers (et à propos de la même période je me rappelle encore ma maman qui me disait que son père, non fumeur, échangeait les bons de tabac pour qu'elle ait plus de viande que ce qui était accordé aux "J3"...)

La caractéristique d'une monnaie, c'est qu'elle est toujours divisible: si dans le camp, il n'y a que 2 ou 3 billets de 500 balles en circulation pour des centaines de personnes, et pas de petites coupures, ce n'est plus une monnaie. Admettons qu'on prenne les cigarettes comme monnaie: si l'activité économique augmente dans le camp et que, ceteris paribus, le nombre de cigarettes reste constant, le nombre de cigarettes nécessaires pour acheter un steak peut très bien diminuer.. Il faut évidemment que la cigarette soit un bien divisible, càd qu'on puisse être en mesure de la couper en 3 ou 4 sans faire tomber la moitié du tabac par terre.

Maintenant, la cigarette reste un bien (relativement) non reproductible à partir de rien, donc l'étalon-cigarette est durable, puisqu'il aura toujours une certaine rareté. Par contre (imaginons qu'on rentre dans un système fiduciaire et scriptural), si on avait la possibilité d'emprunter des cigarettes au soldat Goldman qui, grâce à un système de réserve fractionnaire ingénieux inventé par le soldat Bernanke*, cigarettier central, vous prête des cigarettes qu'il n'a pas** ; et que d'un autre côté, l'Etat-major du camp de prisonniers se met à financer ses dépenses (projets d'évasions, etc.) avec des cigarettes qu'il n'a pas non plus, mais que le soldat Bernanke (lui aussi sans rien !) lui fournit sur papier grâce à une simple écriture comptable, il est probable que l'activité soit fortement stimulée pendant un certain temps, mais je ne donne pas longtemps à vivre au système.

* note: Bernanke= kéynesien. Oui monsieur.
** pour donner dans la branlette intelectuelle: r (taux d'intérêt) rémunère S (épargne). Si r tend vers 0%, S tend vers 0. Par conséquent, les caisses sont vides, et donc on ne peut prêter sans inventer de l'argent. D'où: 'l'inflation est l'euthanasie des rentiers', formule qui néglige le fait que dans un système sain, les dépôts bancaires assurent les emprunts. Equilibre non respecté par la rue Quincampoix, pour prendre un exemple.
Dernière édition par Willsdorf le 12 Jan 2012, 15:28, édité 2 fois.
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Messagede Lou Landès » 12 Jan 2012, 14:42

Willsdorf a écrit:La caractéristique d'une monnaie, c'est qu'elle est toujours divisible: si dans le camp, il n'y a que 2 ou 3 billets de 500 balles en circulation pour des centaines de personnes, et pas de petites coupures, ce n'est plus une monnaie.

Ce raisonnement a une limite, qui mène à la mort du raisonnement.

Si, dans le même camp, je veux rémunérer un bien ou un service, pour une valeur de 1/10° de cigarette ;
je crée des "Bon pour 1/10° de cigarette", que je remets en paiement.

Quand tu auras 10 de ces bons, je te remettrai en échange une cigarette.
J'ai créé une monnaie.

Et si je ne possède pas la cigarette que je dois te donner, je vais l'emprunter à celui qui en possède une.
:D
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Messagede Willsdorf » 12 Jan 2012, 14:50

Lou Landès a écrit:
Willsdorf a écrit:La caractéristique d'une monnaie, c'est qu'elle est toujours divisible: si dans le camp, il n'y a que 2 ou 3 billets de 500 balles en circulation pour des centaines de personnes, et pas de petites coupures, ce n'est plus une monnaie.

Ce raisonnement a une limite, qui mène à la mort du raisonnement.

Si, dans le même camp, je veux rémunérer un bien ou un service, pour une valeur de 1/10° de cigarette ;
je crée des "Bon pour 1/10° de cigarette", que je remets en paiement.

Quand tu auras 10 de ces bons, je te remettrai en échange une cigarette.
J'ai créé une monnaie.

Et si je ne possède pas la cigarette que je dois te donner, je vais l'emprunter à celui qui en possède une.
:D

Oui, tout à fait , sauf qu'il n'y a pas de création de monnaie mais usage d'un substitut, il faut que l'équilibre soit respecté. Lorsqu'on émet plus de bons qu'on a de cigarettes dans la poche, c'est la cata.
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