de PhD » 03 Aoû 2014, 13:51
Je viens de finir ce pavé
Quelques remarques :
- entre 1 et 1,2 millions de morts de famine ou de maladies liées à la famine parmi la population, essentiellement entre novembre 1941 et mai 1942 :
- une administration dictatoriale permettant à la ville de tenir malgré les effroyables conditions
- le courage inouï de la population (notamment les bataillons de volontaires populaires qui se sont fait exterminer sur place plutôt que reculer, mais aussi les civils qui ont continué à travailler autant que possible malgré les conditions atroces)
(la ration quotidienne en décembre 1941 est de 125 g de pain, le reste en échantillons, pour les non travailleurs)
A noter aussi l'efficacité de la mobilisation des militants communistes : ils répondent présent et essayent sans aucun état d'âme de faire ce qui leur est demandé mais aussi l'inefficacité intrinsèque du régime : il y a toujours un bug, une donnée oubliée, qui font foirer les belles constructions idéologiques
Pourrait-on actuellement supporter de telles conditions ? Comment réagirait la population : pensons à certains maires qui sont venus dissuader les quelques troupes françaises qui se battaient encore en juin 40 de tenir leur ville ou village ?
L'auteur focalise sur certains personnages qui ont écrit des journaux personnels.
Cette focalisation semble toujours empreinte de sympathie, bien qu'il s'agisse la plupart du temps d'ordures communistes pur jus.
Toutefois, les développements ou les anecdotes font toujours ressortir que c'est le peuple qui a morflé et qu'il a existé des "privilégiés" qui n'ont absolument pas souffert des privations sans ce cacher vraiment.
Or, comment une véritable dictature peut tolérer ce genre d'inégalités, ainsi qu'un marché noir florissant, y compris de préparations culinaires à base de viande humaine ?
Un livre qui laisse songeur.
La connerie, c'est comme le judo, il faut utiliser la force de l'adversaire (Jean Yanne)